Les Lettres griffonées sont un moyen de mieux connaitre le jeu sans avoir à parcourir le monde entier. On les trouve sur des dépouilles ou en fouillant le sol.
Il existe différentes sortes de lettres griffonnées:
Certaines Lettres peuvent être reliées entre elles en utilisant une Reliure , pour former un manuscrit :
Actuellement, seul l’événement de la tour en ruine et des boules d'orage a eu lieu.
La quête consistait donc à trouver la tour en ruine et à la réparer, ce que l'ensemble des clans parvint à faire au bout d'un temps plutôt long. Les boules d'orage n'aidant pas vraiment à survivre longtemps…
Cette lettre est un appel au secours. Des boules d'orage assiégeraient actuellement le bastion d'un clan qui implore qu'on lui vienne en aide avant que tous ses bâtiments soient rasés.
Il est décrit ici une partie du procédé qui est censé détruire les boules d'orage lorsque la tour est activée. Le texte est brûlé par endroits.
Les monuments permettent de gagner des points d'Évolution.
Au milieu d'informations inutiles, il est dit qu'on peut admirer de vieilles ruines dans les Plaines de Kigard.
Il est écrit qu'il existe un arbre doré magnifique à admirer au centre des Plaines de Kigard.
D'après cette lettre griffonnée, il semblerait que la gardienne de Kigard se trouve vers le sud des plaines de Kigard.
Ces lettres permettent de découvrir des choses possibles ou faisables ainsi que des lieux peut-être inexplorés par les joueurs.
Cette lettre permettrait de découvrir l'auberge situé au nord-est de l'arbre doré.
Après 3 jours à chasser ces gobelins dans la clairière au nord-est du malorn, nous sommes revenus sur le chemin [ce morceau a été usé avec le temps] boucan soudain nous a figés sur place. Une maison au toit jaune [la page s'est déchirée à cet endroit] magie. Mon frère Jalis s'est approché et a disparu dans la porte ouverte. Aussitôt après avoir été claquée, des ronflements bruyants et des cris d'ivrognes montèrent de derrière la porte. Nous avons couru vers [une tache de vin ou de sang a sali la page]. Nous ne pouvons pas rentrer !
Ces lettres indiquerait qu'on peut trouver des choses intéressantes en détruisant les huttes gobelines.
Ce parchemin indique la liste des trésors cachés dans la hutte d'un gobelin. Il pourrait être intéressant de s'y attaquer?
Cette lettre très ancienne relate les aventures de deux amis, l'humain McGregor et le nain Skynet. Lors d'une exploration, ils remarquèrent de petits yeux jaunâtres à travers des buissons. Plusieurs créatures vêtues de guenilles cotonneuses, dont l'un portant un crâne sur sa tête, sortirent en bondissant et les frappant de leurs hachettes en pierre. Nos jeunes héros sortirent leurs armes et en tuèrent chacun deux, forçant les autres à s'enfuir. Ils les poursuivirent jusqu'à deux petites huttes aux murs en bois et au toit en fougères séchées. Les créatures s'enfuirent de nouveau, laissant à nos aventuriers l'opportunité de fouiller les huttes. Dans le bric-à-brac, ils trouvèrent quelques pièces en or d'aspect noble mais ternies. Les deux amis poursuivirent leur exploration pensant que de nombreuses richesses pouvaient être découvertes.
[…] à n'en pas douter, malgré le froid, d'immenses créatures vivaient ici. On pouvait retrouver leurs traces dans la neige, lorsque le temps le permettait. Ici et là, des restes méconnaissables de créatures éviscérées et dévorées. Il m'était même arrivé d’apercevoir un de ces Yétis au loin, marchant avec sa masse de pierre géante sur l'épaule. Je n'ai alors pu que me terrer dans ma cache, priant tous les dieux pour qu'il s'éloigne. J'ai quitté aussitôt après les Crocs Blancs, bien décidé à ne jamais y remettre les pieds.
Cette lettre parlerait de l'Ile aux crabes, qu'on peut atteindre en bateau.
Cette feuille de papier a été délavée par l'eau. Elle sent encore le sel et les effluves marines. C'est un appel à l'aide d'un aventurier qui aurait fait naufrage sur une île lointaine, incapable de ramener par lui même les trésors trouvés sur place.
Cette lettre indiquerait qu'on peut, parfois, attraper autre chose que du poisson en pêchant.
Cette lettre est une plainte d'un pêcheur quant à la qualité des eaux dans les Plaines de Kigard. Selon ses dires, l'arrivée d'une population de plus en plus grande aurait entraîné une pollution toujours plus importante. Visiblement, il lui arrivait même de pêcher des bottes!
Cette lettre parle aussi bien de la Nécropole que de la Gardienne de Kigard.
Il est dit qu'autrefois, dans les temps anciens où la nécropole était encore une terre pleine de vie, un magicien aimé de tous cherchait à créer une œuvre d'une telle beauté que quiconque la verrait ne pourrait plus jamais l'oublier. Durant des années, il consulta les architectes les plus doués, les bâtisseurs les plus adroits, les meilleurs alchimistes et les inventeurs les plus brillants à la recherche d'une idée parfaite. Les architectes et les bâtisseurs lui dirent qu'aussi beaux et grands puissent être leurs constructions, jamais ils ne pourrait égaler le gigantisme des montagnes enneigées ou le ravissement à la vue des océans rugissants. Les inventeurs et les alchimistes lui dirent qu'aussi utiles et ingénieuses puissent être leurs créations, jamais ils ne pourrait égaler le cycle des saisons qui apporte la vie à travers l'univers ou la structure des matériaux qu'on trouve au fond des lacs et au plus profond des montagnes. Au fil des ans, il se rendit compte que la nature avait déjà créé tout ce qu'il y avait de plus magnifique et que rien qu'il puisse inventer ne saurait atteindre un tel niveau de perfection. Le seul cadeau qu'il pouvait apporter aux habitants des terres de Kigard était de profiter pour toujours d'une telle beauté. Il se mit alors en quête de leur apporter la vie éternelle. Durant d'innombrables années il travailla sur ce qui était devenu sa quête personnelle. Il étudia tout aussi bien les travaux des plus grands génies des temps passés que ceux des plus horribles nécromanciens. Les saisons passèrent, encore et encore, et il voyait les effets du temps sur tous les gens qu'il aimait. Certains mourraient de vieillesse, d'autres de maladie ou d'accident. Lui-même finit par devenir un vieillard courbé et faible. Ses travaux n'étaient toujours pas aboutis et se sentant approcher du but, sa seule alternative était de prolonger artificiellement sa propre vie pour procurer l'émerveillement éternel à tous ces gens qu'il aimait si fort. Utilisant au mieux ses nouvelles connaissances magiques, il choisi de se sacrifier et de devenir une liche pour consacrer l'intégralité de sa non-vie à ses recherches. Petit à petit, les dérives de la nécromancie prirent le pas sur sa personnalité et il devint froid et distant, incapable de faire preuve d'empathie envers les vivants. Finalement, persuadé que la non-vie était la seule et unique solution à sa quête, il commença à mettre en place un plan destiné à transformer tous les habitants des terres de Kigard pour leur accorder ce don. Et lorsqu'il appliqua son plan, les habitants commencèrent un par un à se transformer en squelette. La nature elle même se mit à flétrir. La liche, corrompue et aveuglée par ses longues années d'errance dans les arts magiques, fut incapable de se rendre compte de la catastrophe qu'elle était en train d'accomplir. Il est dit qu'une héroïne vint combattre la liche. Il est dit que son combat dura 10 jours et 10 nuits. Elle transperça la liche de son arme des centaines de fois mais, devenue immortelle, elle ne pouvait être vaincue par du métal. Finalement, au matin du onzième jour, à court de souffle, elle décida de tenter le tout pour le tout. Invoquant un ancien pouvoir connu de sa famille de génération en génération, elle offrit sa vie en échange de la non-vie de la liche et tout deux moururent. En respect pour le sacrifice de l'héroïne, les survivants des terres de Kigard construisirent une statue à l'effigie de celle qu'ils appelaient désormais la Gardienne de Kigard.
Ensemble de 8 lettres contant un voyage vers la Necropole
Il s'agit du sommaire d'un carnet de voyage intitulé “Voyage pour une autre destinée” : 1 - Le départ des héros 2 - Attaqués par des bandits 3 - Une cruelle perte 4 - Les Crocs Blancs 5 - Errances 6 - Affamés 7 - Seul. Cette page semble avoir été arrachée de son support.
Cette page très abîmée est visiblement l'introduction d'un texte bien plus long : […] sommes partis le cœur léger, les villageois s'étant rassemblés pour nous souhaiter bonne route. Le périple s'annonçait long et difficile. Nos sacs étaient bien remplis, nos armes affûtées et nos âmes déterminées à découvrir […] première étape n'était qu'une formalité. Malgré tout mes nombreux compagnons et moi même tentions de notre mieux de cacher nos doutes et notre tristesse à quitter nos proches, femmes, enfants, parents, frères et sœurs. Mais quelle fierté éprouverons nous alors lorsque nous reviendrons les bras chargés de trésors, des récits épiques à narrer au coin du feu pour d'innombrables années, et surtout, surtout, en possession de cet unique et légendaire […] Le texte s'arrête ici. Il est probable que d'autres lettres existent.
Cette page a été arrachée de son support et trouée en de nombreux endroits : […] dans notre quête. Nous savions que le périple serait […] et difficile. Ce n'étaient certainement que les premières difficultés. Nous ne pensions pas que […] à nous battre aussi tôt, et encore moins contre des bandits […] de ce genre. Par miracle, nous n'avions […] pas une égratignure à signaler. Les bandits s'étaient […] notre défense acharnée. L'un d'eux […] abandonné son sac rempli de provisions […] restions optimistes. La vieille sorcière n'était plus très loin […] saurait nous donner de précieux renseignements en échange de […] Le texte s'arrête ici. Il est probable que d'autres lettres existent.
Cette page a été détrempée, certaines parties sont illisibles : […] informations précises nous ayant menés jusqu'aux ruines d'une vieille tour. De là, nous devions partir vers l'Est, en direction de la grande lune. Les cieux s'étaient brusquement obscurcis, un déluge nous tombait dessus. Mais nul dieu n'aurait pu nous arrêter. Notre quête était juste, Cette malédiction devait être levée, nos ambitions […] […] perte douloureuse. C'était un compagnon exemplaire et un père formidable. Nous ne manquerons pas de célébrer sa bravoure lors de notre victoire fina […] le dos à ces huttes sordides et leurs clans barbares et violents. Le texte s'arrête ici. Il est probable que d'autres lettres existent.
Cette page est tâchée de sang en de nombreux endroits. Elle reste néanmoins très lisible: Nous nous battions, jour après jour, contre ces créatures immenses et sanguinaires, blanches comme la neige dans laquelle elles nous embusquaient et aussi cruelles que l'environnement glacial dans lequel nous nous efforcions de progresser. Plus de la moitié de notre groupe d'origine avait été massacré quelques jours plus tôt. Nos stratégies portaient parfois leur fruit et les créatures se montraient moins téméraires à notre égard. Elles finiraient sans doute par s'intéresser à des proies plus faciles. Nous n'avions qu'un seul but dans ces contrées hostiles: atteindre la gardienne qui saurait guider nos pas vers notre objectif final. Les récits la disait là, quelque part dans ces montagnes, recluse dans une vie sans jour et sans nuit. Tout entrain avait disparu. Nous prenions nos repas sans un mot. Seul le vent, incessant, hurlait dans nos oreilles à nous en rendre fous. Le texte s'arrête ici. Il est probable que d'autres lettres existent.
Cette page a certainement servi à emballer des baies noires sauvages. Elle est fortement tâchée. […] traversé les plaines une fois encore, fort de notre nouvelle piste. Nous avions appris de nos expériences et évitions soigneusement tout conflit inutile. Nous progressions avec ordre et discipline, échangeant quelques rares paroles tant la fatigue nous écrasait. Parfois, lorsque nous prenions le temps de nous alimenter, certains partageaient de leurs doutes. Cette quête méritait-elle à elle seule les sacrifices d'ores et déjà consentis? Et combien d'autres encore à consentir? Nous avions tant de mal à trouver un passage vers les terres désolées de l'Est que même la forêt semblait se refermer devant nous pour nous interdire tout passage. Qu'avions nous entrepris de si néfaste pour que les Dieux se détournent à ce point de notre quête? Le texte s'arrête ici. Il est probable que d'autres lettres existent.
Cette lettre est partiellement brûlée. Le texte suivant reste relativement lisible :
[…] ne reste plus que nous. Nos réserves sont épuisées depuis près d'une semaine. Le temps est horriblement pluvieux, des nuages noirs grondent sans cesse dans le ciel. Parfois, il est même difficile d'imaginer que le soleil puisse encore se lever. Si je me laissais aller au désespoir, je supposerais que les dieux eux-mêmes sont opposés à notre quête. Je tente malgré tout de pousser les autres à poursuivre l'aventure. Nous ne pouvons plus rebrousser chemin de toute façon. Nous subissons chaque jour des attaques éclairs, pour tester notre résistance. Ma détermination reste intacte mais hélas, nos forces s'amenuisent à chaque instant.
Le texte s'arrête ici. Il est probable que d'autres lettres existent.
Cette lettre est rédigée à la hâte, d'une façon irrégulière et tremblotante.
[…] dernier compagnon était tombé quelques heures plus tôt. Il ne restait plus que moi, fuyant les terres hostiles de la nécropole, notre quête achevée, maintes fois blessé par ces maléfiques squelettes. Je conservais en main, serrant de toutes mes forces, l'objet pour lequel nous avions tant sacrifié. je ne prenais plus aucun repos, marchant nuit et jour, jusqu'à en trébucher sur le moindre cailloux. Mon peuple m'attendait, attendait cette délivrance. Rien ne pouvait plus m'arrêter, pas même les dieux. Une fois les miens retrouvés, tout prendrait enfin un sens. Tout irait enfin mieux. Mais que mes jambes étaient douloureuses… Ô combien mes paupières semblaient lourdes… Il aurait été si facile de me confondre avec un de ces zombies que nous avions affronté. Avancer… Avancer.. Encore et encore.. Chaque pas était un pas de plus vers la délivrance de la malédiction de mon peuple.
Le texte s'arrête ici. Il est probable que d'autres lettres existent.
Ces lettres sont liées à la Nécropole.
“Sans fin, la nuit y règne. Sombre, froide, inquiétante.”
C'est avec ces mots que Majo FierEcu décrivit l'ambiance effroyable qui régnait sur la nécropole. Nombreux sont ceux qui doutent que le célèbre guerrier n'ait jamais vraiment existé. Pourtant, certains écrits prouvent le contraire.
Accompagné de valeureux camarades dont les exploits sont chantés dans de nombreuses chansons, il faisait partie d'un corps expéditionnaire chargé de la reconquête des terres souillées par la non-vie. Il partit accompagné de valeureux compagnons, tout plus aguerri les uns que les autres. Là-bas, ils menèrent 1000 combats et 1000 combats ils gagnèrent. Brise Os, son marteau de Mithril, était connu et redouté par les hordes de monstres qui peuplaient les lieux. Pourtant, sans fin, la nécropole continuait à déverser nombre d'ignominies malveillantes. Jamais ils ne purent profiter d'un vrai repos. La non-vie oppressante les vidait de leurs forces, les attaques incessantes leur interdisaient tout sommeil réparateur. Les jours passèrent, puis les semaines, les mois, les années. Un par un, ses compagnons succombèrent et cela ne faisait que renforcer la détermination de Majo FierEcu. Nos pires cauchemars ne sauraient être aussi sombres et terribles que ce qu'ils expérimentèrent durant ces longues années de batailles. Les écrits rapportent l'existence de squelettes, de goules, de vampires, mais aussi de tentacules infernales sortant du sol, d'arbres corrompus, d'aberrations, et d'autres créatures dont les mots manquent pour les décrire.
Après plusieurs décennies, Majo FierEcu revint en héros dans les Plaines de Kigard. Nul n'est vraiment sûr qu'il se soit bien agit de lui et non d'un usurpateur, tant il avait changé et c'est certainement là où commence la polémique quant à l'existence réelle ou supposée de ce héros. Malgré les exploits annoncés résultants de cette expédition, le roi de l'époque décida de fermer tout accès à la nécropole afin de protéger le reste du continent de son influence chaotique et perverse. Le temps passant, le sujet devint tabou et le monument construit en hommage aux combattants de cette expédition fut détruit, ne laissant que des ruines.
Suite à mes longues recherches, ma conviction profonde est que la nécropole est bien là, quelque part, dangereuse, attendant froidement la moindre occasion de déverser à nouveau ses hordes de monstres sur nos terres. La meilleure preuve est que parfois, lorsque les vents soufflent de l'Est avec vigueur, on peut entendre des cris terrifiants, glaçant le sang des jeunes enfants et des pleutres.
La nécropole est dite hantée de monstres terrifiants. Les contes et légendes à ce propos sont nombreux et variés. On y parle de morts-vivants, de créatures gigantesques ou difformes. On prétend que la magie noire y règne et pourrait corrompre l'âme des plus vaillants. Certains disent aussi qu'on y trouve encore les vestiges d'une ancienne civilisation oubliée et qu'il suffit de se baisser pour ramasser des trésors inimaginables. Gemmes, métaux précieux, armes et armures magiques, fétiches uniques et autres artefacts s'y trouveraient en grande quantité.
A cela, peu de rumeurs viennent s'opposer. Pourtant, il en existe une qui prétend que l'endroit serait en fait un lieu idyllique où quelques élus vivraient comme des rois, disposant de tribus à leurs ordres les prenant pour des dieux. Ils auraient créé de toute pièce les rumeurs les plus terribles afin de conserver l'exclusivité de la jouissance d'un tel paradis.
Malgré toutes ces rumeurs, il reste un secret particulièrement bien gardé : l'accès à la nécropole, toujours introuvable malgré les nombreuses tentatives d'explorateurs chevronnés. Il n'existe ni passage à travers les montagnes, ni chemin dans les bois, ni sous-terrain ni même un quelconque moyen d'approcher par bateau des côtes supposées de la nécropole.
L'existence de la nécropole n'est qu'un mythe!
Qui pourrait croire à l'existence de monstres morts mais pourtant vivants? Sentyk, le Dieu unique, ne permettraient une telle abomination! Ne cédez pas à la tentation de croire ces affabulateurs qui prétendent avoir vu des squelettes ou autres monstres démoniaques. Tout au plus s'agit-il d'hallucinations ou d'un quelconque autre stratagème pour mener les faibles d'esprit à s'éloigner des paroles divines!
Notre société, éclairée par la sagesse de Sentyk, n'a jamais été aussi inspirée. Quiconque prétendra que l'existence de la nécropole est avérée sera sévèrement mais justement châtié! Les seuls squelettes que vous rencontrerez sont ceux de nos hérétiques ennemis!
Vous aussi, dès maintenant, rejoignez-nous pour prier Sentyk!
S'il est un art dont on se méfie, c'est bien la nécromancie. Avant même de tenter de comprendre les concepts de base de la nécromancie, l'individu de base aura déjà repoussé toute notion d'objectivité. D'après lui, la nécromancie est un art dédié au mal. Et pourtant, comme pour toute chose, la nécromancie a deux visages. Bien évidemment, celle pratiquée dans la nécropole, afin de créer des hordes de monstres aux ordres d'un quelconque psychopathe, n'est guère profitable à la communauté.
Mais il est tout aussi indéniable que la nécromancie permet aussi des exploits incomparables. Ainsi, il permet d’obtenir des informations auprès de personnes décédées. Imaginez à quel point les assassinats disparaîtraient vite si on interrogeait les victimes pour retrouver leurs agresseurs? Autre application: retourner les armées de morts vivants contre leurs créateurs. Il serait ainsi tellement facile de reconquérir la nécropole! Imaginez la nécropole redevenir une terre d'accueil pour nos familles, grâce aux pouvoirs de la nécromancie! Quel retournement de situation.
Malheureusement, l'étude et plus encore la pratique de cet art est particulièrement difficile, souvent interdit, et les spécialistes de cet art sont trop peu nombreux pour pouvoir prétendre changer le monde.
Ensemble de 7 lettres contant l'histoire de Gilbo le gobelin
Au fond d'un trou vivait un gobelin. Un trou immonde, sale et humide, rempli de bouts de vers et de moisissures : c'était un trou de gobelin, dénué de tout confort.
Sa porte, à la peinture verte écaillée, était un assemblage de planches brisées et pourrissantes, avec un os jaunâtre placé exactement au centre en guise de poignée. Elle s'ouvrait sur un hall en forme de tube, comme un tunnel ; un tunnel sordide et étouffant, avec des murs recouverts de mousses écœurantes, un sol en terre froid et dur, pourvu de chaises branlantes et de nombreuses piques où séchaient des cadavres de lapins : ce gobelin aimait contempler ses victimes sous divers angles.
Le tunnel s'enfonçait profondément, rarement en ligne droite, dans les profondeurs de la terre - le Profond, comme tout le monde l'appelait à des lieues à la ronde. Nulle autre entrée n'y était décelable. Le gobelin ne descendait jamais d'escalier : chambre avec paillasse grouillante, cave nauséabonde, garde-manger puant, penderie pour stocker ses innombrables haillons, cuisine malodorante, salles à manger (ou à vomir?) - tout était au même niveau et le long d'un même corridor.
Les pièces les moins immondes se trouvaient toutes à gauche (en entrant), car c'étaient les seules à avoir un filet d'eau qui y coulait, entraînant naturellement une partie des déjections quotidiennes que seules un gobelin peut produire.
Ce gobelin était particulièrement couard, même selon les normes gobelines, et il s'appelait Gobesac.
Les Gobesac habitaient les grottes du Profond de temps immémorial, et ils étaient vus comme des gobelins très pauvres, non seulement parce que la plupart d'entre eux étaient trop couards pour tenter de dérober quoique se soit, mais aussi parce qu'ils ne possédaient rien car trop stupides pour conserver le moindre bien : on savait qu'un Gobesac était une proie facile pour quiconque cherchant quelqu'un à arnaquer.
Cette histoire raconte comment un Gobesac se trouva mêlé à une aventure, bien contre son gré. Il n'aura peut-être jamais le respect de ses voisins mais il aura gagné… enfin, vous verrez s'il a gagné quelque chose à la fin du compte.
La mère de notre gobelin… mais qu'est-ce qu'un gobelin ? Je suppose qu'il faut de nos jours en faire une description, puisqu'ils sont désormais rares et craintifs - à raison - envers les Grandes Gens, comme ils nous appellent. Ce sont (ou c'étaient) des monstres puants et stupides, de petite stature, environ la moitié de notre taille, plus petits que les Nains barbus. Les gobelins, eux, n'ont pas de barbe. Ils n'ont à peu près rien de magique, sauf cette magie de tous les jours qui leur permet de se multiplier rapidement au fil du temps, remplaçant plus vite que n'importe quelle autre espèce les générations précédentes dont l'espérance de vie est en parfaite adéquation avec leur intelligence. Ils ont tendance à être naturellement méchant envers plus faibles qu'eux ; ils s'habillent de haillons (souvent des assemblages de divers lambeaux de vêtements volés ou récupérés sur des cadavres) et ne portent pas de chaussures car - il faut leur reconnaître cette qualité - les gobelins ont le dessous du pied naturellement fait de cuir, habitués qu'ils sont à fuir sur de longues distances au moindre danger. Ils ont de longs doigts sales et agiles, un visage grimaçant et un rire aigu et horripilant - surtout lorsqu'ils flairent un larcin facile dont ils sont toujours à l’affût.
Maintenant, vous en savez assez pour la suite.
Comme je le disais, la mère de ce gobelin - de Gilbo Gobesac, s'entend - n'était nulle autre que Gelldona Bouc, l'une des trois remarquables filles du Vieux Bouc, le chef des gobelins qui vivaient de l'autre côté de L'Eau, cette petite rivière qui coulait à l'intérieur du Profond.
On disait souvent (dans les autres familles) que longtemps auparavant, un des ancêtres Bouc avait dû épouser une fée. C'était absurde, bien entendu, mais sans doute y avait-il encore chez eux quelque chose qui n'était pas tout à fait gobelinesque, et de temps à autre, des membres du clan Bouc partaient à l'aventure et en revenaient couverts de richesses, sans jamais révéler les méthodes particulières qu'ils employaient pour cela. Ils disparaissaient en catimini, et la famille étouffait l'affaire ; mais cela ne changeait rien au fait que les Bouc n'étaient pas aussi respectables que les Gobesac, même s'ils étaient assurément plus riches.
Ce qui ne veut pas dire que Gelldona Bouc ait été mêlée à des aventures après être devenue Mme Bungo Gobesac. Bungo, le père de Gilbo, fit aménager pour sa femme (et en partie avec son argent) le trou de gobelin le plus luxueux selon les normes gobelines jamais vu dans le Profond, au-delà du Profond ou de l'autre côté de L'Eau, et ils y demeurèrent jusqu'à la fin naturelle de leurs jours, ce qui constitue un exploit pour les individus de cette race.
Gilbo, leur fils unique, qui avait tout l'air d'une seconde mouture de son chétif et repoussant père, devait néanmoins avoir hérité d'une certaine bizarrerie du côté Bouc, quelque chose dans son tempérament qui n'attendait que l'occasion de se manifester. Mais cette occasion ne se présenta jamais ; et Gilbo, devenu adulte, âgé d'une quinzaine d'années, habitait désormais le magnifique - mais horrible - trou de gobelin hérité de son père que je viens de vous décrire, et semblait s'y être installé pour de bon.
Par un curieux hasard, un matin, il y a bien longtemps dans la quiétude du monde, alors qu'il y avait moins de bruit et plus de verdure, et que les gobelins vivaient encore nombreux et prospères sous terre, Gilbo Gobesac se tenait debout à sa porte après le petit déjeuner, en train de sucer un long os à moelle dont la substance était encore fraîche quand GrosPaf apparut.
GrosPaf ! Si vous aviez entendu ne serait-ce que le quart de ce que j'ai entendu dire à son sujet, et je n'ai entendu qu'une très petite partie de ce qu'il y a à entendre, vous vous diriez que quelque chose de remarquable était sur le point d'arriver. Les histoires et les aventures surgissaient partout où il allait, d'une manière tout à fait extraordinaire.
Il n'était pas passé dans le Profond depuis des lustres et les gobelins avaient presque oublié à quoi il ressemblait. Il portait un grand chapeau bleu et pointu, une longue cape grise et une écharpe argent, surmontée d'une barbe blanche qui descendait jusque sous la ceinture, ainsi que d'énormes bottes noires.
Gilbo, qui ne se méfiait pas, ne vit ce matin-là qu'un vieillard avec un bâton. Et il arriva ce qui devait arriver.
“Paf”.
Ce ne fut guère plus long que ça. Un simple “Paf” typique de l'arrivée de GrosPaf dans le Profond.
D'ordinaire, les gens l'accueillaient avec plaisir, du moins chez les Grandes Gens. Mais ici, ce n'était qu'une succession de “Paf”, parfois accompagné de ses variantes “Pouf” et “Pif”. Gilbo ne fut que la première des nombreuses victimes de Grospaf ce jour-là.
Nulle récompense n'était à trouver chez lui. Nulle fierté était à tirer de ce combat - peut-on appeler cela un combat? Pourtant, sans le savoir, Gobesac fit partie d'une incroyable aventure qui mena Grospaf vers de lointaines contrées accompagné de nombreux héros dont les noms seront encore chantés dans de nombreux siècles.
Cette lettre est rédigée à la hâte, d'une façon irrégulière et tremblotante.
[…] dernier compagnon était tombé quelques heures plus tôt. Il ne restait plus que moi, fuyant les terres hostiles de la nécropole, notre quête achevée, maintes fois blessé par ces maléfiques squelettes. Je conservais en main, serrant de toutes mes forces, l'objet pour lequel nous avions tant sacrifié. je ne prenais plus aucun repos, marchant nuit et jour, jusqu'à en trébucher sur le moindre cailloux. Mon peuple m'attendait, attendait cette délivrance. Rien ne pouvait plus m'arrêter, pas même les dieux. Une fois les miens retrouvés, tout prendrait enfin un sens. Tout irait enfin mieux. Mais que mes jambes étaient douloureuses… Ô combien mes paupières semblaient lourdes… Il aurait été si facile de me confondre avec un de ces zombies que nous avions affronté. Avancer… Avancer.. Encore et encore.. Chaque pas était un pas de plus vers la délivrance de la malédiction de mon peuple.
Le texte s'arrête ici. Il est probable que d'autres lettres existent.
Ensemble de 9 Lettres griffonnées formant l'ouvrage “Guide du pêcheur pêchu”
Si vous tenez ce guide entre vos mains, c'est très certainement que vous avez décidé de vous orientez vers le métier de pêcheur et je vous félicite de venir grossir les rangs des passionés que nous sommes !
En faisant bonne usage de ce guide, vos pêches seront bientôt fructueuses. La pêche vous apportera richesse et reconnaissance au sein de votre clan. Mais attention, elles suciteront dans le même temps chez beaucoup la jalousie.
Oui ! Jalousie, c'est un fait, il ne faut pas le nier, le pêcheur est libre ! Pêcher est le métier le plus libre, car vous n'avez besoin de rien d'autre pour pêcher, qu'un coin au calme auprès de la première mare venue. Cela aiguise les jalousies, n'en doutez pas.
Pensez donc ! Tous les autres prospecteurs sont tels les abeilles butinant de fleurs en fleurs dans nos champs, obligés de cavalerentre deux lieux de labeur.
Comprenez bien que toutes ces lieues parcourues entraînent un surplus de pénibilité à leur travail. Ils se fatiguent bien plus vite. Et cette fatigue peut entraîner d'un coup d'un seul une humeur de colère à votre encontre, chez ces fiers travailleurs vous apercevant peinardement assis au bord de l'eau calme. Les plus doux ne feront que vous maudire en passant. Les plus revêches ne manqueront pas de vous jouer un tour pendable, qui pourrait vous coûter la vie !
Ne leur en veuillez pas, car même s'ils en venaient à sortir leurs armes pour vous trucider, vous ne risqueriez rien de plus que de vous réincarner près d'une nouvelle étendue d'eau plus poissonneuse encore que la précédente. A-t-on déjà vu aventurier se retrouver au milieu du désert ? Non ! rassurez-vous, humble pêcheur, la mort n'est rien que la joie de découvrir un nouveau petit coin paradisiaque, où affuter sa gaule. Gardez le en tête, mais n'en parlez pas trop, si vous tenez à la garder tout de même sur les épaules !
Cet avertissement dit, oubliez le ! Ce guide n'est pas écrit pour nous lamenter et n'est pas non plus un parchemin de l'Association Syndicale des Pêcheurs de Truites en Torrent.
La raison première de ce guide est de venir en aide au jeune novice désireux d'embrasser la carrière de pêcheur et découvrir les plaisirs ineffables et les joies insoupçonnées de la Pêche !
Le premier réflexe du pêcheur débutant est souvent de vouloir entrer dans une échoppe de vente de matériel de pêche et y acquérir tout l'encombrant matériel proposé aux pêcheurs amateurs !
Il advient pratiquement toujours la même chose au téméraire novice : il est pris de vertige ! face à la multitude d'objets, artefacts et gadgets disponibles, il se sent complètement désemparé, minuscule, insignifiant. Et il se demande comment toute cette charge de matériel lui permettra encore de porter quelques poissons au retour de sa pêche, sans se retrouver en surpoids !
C'est le moment attendu par le vendeur pour entrer en scène et vous faire son numéro de spécialiste. Ne pensez pas ce dernier complètement vil, il a en commun avec vous cette même passion de la pêche. Mais cette dernière étant également son fond de commerce, c'est avec habileté, qu'il vous délestera de vos dernières pièces d'or en vous encombrant les bras d'objets aussi inutiles qu'une canne, des mouches ou un coffre à cervoise avec un sort de mur de glace intégré.
Mon conseil : N'entrez jamais dans une échoppe d'articles de pêche ! Croyez-moi, vous n'aurez besoin de rien d'autre pour pêcher que de quelques bonnes cervoises (ou un tonnelet si vous prévoyez d'y rester plus d'une nuit), et d'un coin de campagne paisible au bord de l'eau. Rien d'autre n'aura d'importance, que le plaisir de votre première prise et de votre première gorgée de cervoise de la journée !
Cela va de soi, mais va toujours mieux en l'écrivant. Pour les quelques lecteurs étourdis s'en allant à la pêche pour leur première fois, il est nécessaire pour bien exercer sa passion de se poster à proximité immédiate d'une étendue d'eau .
Autour d'une mare, au bord d'un lac, sur les rives d'un cours d'eau, ou encore les pieds dans les vagues de l'océan, le plus important, c'est l'eau Eau !
Mon conseil : préférez un endroit ombragé, sous un arbre, ou, l'idéal, sous un arbre millénaire, afin d'être sûr qu'aucun bûcheron jaloux ne vienne vous couper l'ombre.
À rester immobile toute la journée sous le soleil, il est facilement d'en recevoir des coups, qui vous ferons passer une mauvaise nuit, même allongé sur l'une des confortables literies, qui garnissent les chambres spacieuses de l'Auberge du Sanglier Noir.
En plus de l'ombre, ces arbres vous apporteront protection en cas de mauvaises rencontres avec un monstre ou un animal dangereux, comme il en existe encore beaucoup dans nos Plaines.
Si vous êtes en manque d'argent, arrangez-vous pour pêcher non loin d'un commerce, peu importe lequel. Vous pourrez vendre vos prises à 3 la prise. À ce prix là, il faudrait être fou pour ne pas en profiter !
Pêcher, quoi qu'en disent les autres professions, reste une activité épuisante et tout le monde n'a pas toujours 4 Points d'Action à y consacrer.
Sachez que si vous ramenez votre hameçon bredouille au bout de votre ligne, il ne vous en coûtera que 2 Points d'Action, cet effort réduit vous laissant le temps de vous jeter une petite chope derrière le gosier !
Beaucoup d'amateurs vous conseilleront d'aller pêcher aux premières heures de l'aube ou bien encore entre chien et loup, avec les dernières lueurs du jour. Croyez moi, en pleine après-midi, après un bon ragoût, rien ne vaut une bonne sieste et laissez filer sa ligne au bord de l'eau .
Mon conseil : laissez vous imprégnez par la nature. Repérez les habitudes des animaux et monstres des alentours et faites en sorte d'aller pêcher à un autre moment !
En commençant ce chapitre, vous devriez maintenant être confortablement adossé à un magnifique arbre millénaire , l'estomac repu et l'esprit reposé. Votre regard contemple l'eau et vous êtes fin prêt à lancer votre ligne.
Nul doute que dans les premiers temps de votre apprentissage à l'art merveilleux qu'est la pêche, vous ne récoltiez dans votre épuisette que le commun poisson bleu , qui peuple les eaux douces ou salées de Kigard.
Avec le temps, qui ne vous manquera pas, et l'expérience, qui viendra bien assez vite, vous serez assez dextre pour attraper les presque insaisissables anguilles . Vous trouverez dans le volume deuxième de ce guide quelques idées savoureuses de recette pour accommoder royalement la chair délicieuse de ces anguilles .
Lorsque vous serez enfin un pêcheur aguerri, votre plus grand défi sera alors de pêcher les fabuleuses étoiles de mer , si recherchées chez les pratiquants des Arts Magiques.
Ne vous étonnez pas, arrivé à un tel niveau de maîtrise, que vous ne pêchiez également de temps à autre quelque botte en cuir oublié après une bataille ou un ébât !
Bien des cultures, bien des anachorètes, ont loué les vertus du poisson cru, à travers les temps. La délicatesse de sa chair, son parfum, procure un repas frugal mais ragoûtant, qui vous transporte au firmament, là où sont les Dieux.
Si voilà une belle façon de communier avec les Esprits de la Nature, pour l'heure, elle ne nourrira pas son homme, ni ne l'aidera à se remettre de ses blessures. Pour cela, il vous faudra un feu. Cette invention merveilleuse n'a pas été trouvée uniquement pour repousser les bêtes féroces la nuit.
Je ne parlerai pas ici de l'étoile de mer, qui, à mon goût, ne s'accommode avec rien d'autre qu'un gnome aigri adepte des spectacles pyrokynésiques. D'ailleurs, elle ne vaut rien avec le feu, sinon à récolter une étoile flétrie à peine plus grosse qu'un flocon de maïs soufflé et beaucoup moins gustatif que ce dernier, c'est dire !
Poissons et Anguilles, bien au contraire, s'accommode très bien de quelques minutes passées au dessus d'un feu . Vous obtiendez de délicieux mets , qui auront exaltés toutes leurs bonnes vitamines, capable de remettre de la chair à mousquet droit sur ses jambes !
Mon conseil : À moins d'être un aventurier partit pour une longue épopée et ayant prévu pierres et bois pour fumer sa pêche, je vous conseille de pêcher tranquillement au village, non loin du brasero , où vous aurez la possibilité de griller votre pêche sans trop vous déplacer. De quoi une nouvelle fois faire bisquer les archers-bûcherons, que vous ne manquerez pas de croiser à cette occasion, venu enflammer leurs flèches, avant de les ranger dans leur carquois magiquement ignifugé.
Dans la même collection :
Guide du Voleur Velu, de Rob Yeti.
Guide du Têteur Têtu, de Yehan Susse
À paraître :
Guide du Promeneur Perdu, de Yvon Dunbontrin
Du même auteur :
Rêveries lacustres
Du Néant et de l'Art d'en Faire
Imprimé sur parchemin recyclé alchimiquement
pour le compte des Editions de la Truite
sur les Presses Les Pâtres Hauts
aux Plaines de Kigard, Kigard
Les origines de la pêche à travers le rôle du trappeur de poiscaille.
Comment gérer le stress à la pêche ?
L'importance du bon matériel ?
Du danger des sirènes prisent dans son filet.
Pêcher est-il vraiment un crime selon l'Eve angevine ?
Ce livre répondra à toutes vos questions, mais pas forcément celles-là.
Retranscrivant tout son savoir acquis au fil de l'eau et des années, Aal Piskü nous conte sa passion avec virtuosité et nous délivre en toute simplicité ses conseils les plus à-propos pour profiter sereinement de ce véritable Art de Vivre qu'est la Pêche.
L'auteur
Aal Piskü est membre fondateur et président du Club de Pêche de son village depuis maintenant 30 ans. Depuis quelques années, il coule une retraite paisible dans sa cabane au bord de l'eau, après avoir fait fortune dans l'exportation de produits halieutiques.
Ce grimoire a reçu trop de Prix Littéraires pour tous les citer ici.
Chèr mossieu le mage,
Je sé que nous somme parti sure de mauvè pié. Essayé de vou volé votre argend, cété male. Je souéterais mexcusé encore une fois. Pouvé vou enlevé ma malédiction? Vou étes un genti homme. Depui que vous m'avé créé dés lon cheveus blon é propre, je sui rejeté par lé mien é c'é vraimen pas fassile tout lés jours.
Goz le gob'.
Chèr mossieu le mage,
50 piéce dor, cé tro chére pour levé ma malédiction car je né pas d'argen puisque vou m'avé intérdi de volé (ce qui est ma seul soursse de revenu). Tous le monde se moke de mé cheveux ici, ma vie é vrément difficile. vous éte vraiment tré genti alors pouvé-vous fére quelque choze pour moi?
Goz le gob'.
Chèr mossieu le mage,
Je sui désolé d'aprendre vos propre problème dargen.
cé triste pour quelqun genti comme vou. Jé pensé a autre chose. Comme vous m'avé gratuitemen fé pousser les cheveu, pouvé vous faire la méme choze sur tout lé gobelins de ma tribue? Comme ça, ils arréteront de se moqué de moi puisqu'on aura tous la méme téte.
Goz le gob'.
Chèr mossieu le mage,
Merci davoire essayé de médé, vou éte tré genti. Mé maintenant tous le monde a la méme téte et cé pa pratique pour reconaitre qui é qui. Est-ce que cé possible de leur retiré leur nouvelle téte et de leur remettre lanciene?
Goz le gob'.
Chèr mossieu le mage,
Je croi que vo compagnon ont mal compri vo instruction : ils sont venu retiré toute les téte de mé copain més ne leur ont pas remi lanciene. Du coup ils ne bougent plus, est-ce normal? Je voudré vous souhaité aussi bonne chance monsieur le mage dans louvertur de votre nouvele boutique de peruque. Merci aussi d'édé mes copain.
Goz le gob'.
Vingt huitième test.
Une fois encore, j'ai échoué. Malgré toute mon expérience, je n'ai toujours pas réussi à enchanter cette imposante armure. Le comte sera certainement furieux lorsqu'il apprendra ce nouvel échec. Le mariage de son fils approche et il me faut absolument réussir à honorer sa commande. Pourtant, je n'avais aucun mal avec mes méthodes actuelles à enchanter les équipements moins imposants. Je suis certain d'utiliser le bon type de composant - il est naturellement lié au buste. Cela ne me laisse que deux pistes: utiliser une essence plus puissante ou investir dans des potions d'expériences. Dans les deux cas, je manque cruellement de pièces d'or pour que se soit envisageable.
J'en viens parfois à songer à m'enfuir au loin pour éviter le courroux qui menace de s'abattre sur moi… J'ai de la famille au nord qui serait ravie de m'héberger quelque temps. Ils ont besoin d'enchanteurs dans les terres les plus reculées, après tout.
[…] Les Crocs blancs et leur menace passée, je suis parti en reconnaissance dans les forêts sombres du sud-est des Crocs Blancs quand j'ai découvert une huitaine de cadavres de gobelins percés de nombreux traits. Le sang coulait encore de leurs blessures, signifiant que leurs ennemis n'étaient pas loin. Je me suis caché dans un buisson fleuri pour observer. Au loin, j'ai remarqué de dos 3 bonhommes de haute stature portant tous un arc long. M'approchant aussi furtivement que possible, je remarquai qu'un dernier gobelin était vivant mais blessé. Ils lui dirent de rapporter à sa tribu que ces forêts étaient à eux seuls et que s'ils ne les quittaient pas, elle subirait le même sort que ses compagnons.
Ridicule que je suis! Me voilà à pied, gelé, n'ayant même pas eu les moyens de m'acheter un cheval pour rejoindre ma famille dans les terres du Nord! A cause de ce comte et de son imbécile de fils, j'ai dû fuir ma ville bien-aimée. J'y étais un enchanteur reconnu et apprécié!
Une armure de plates en fer, il n'aurait jamais pu la porter! Pourquoi me demander d'enchanter une telle armure dans ce cas? Je ne connais pas un seul enchanteur dans la région qui soit assez expérimenté pour arriver à un tel miracle!
J'aurais dû refuser, mais voir ce coffre rempli de pièces d'or… Misérable que je suis! Il ne m'en reste rien! Ces composants coutent une fortune, et les essences encore plus! Et je ne parle même pas des potions d'expérience!
Mes doigts sont glacés, je n'arrive presque plus à écrire. Je commence à me demander si j'arriverais au bout de mon périple? J'ai entendu dire que des hordes de trolls descendaient parfois jusqu'au pied des montagnes. Je n'ai plus rien à troquer contre ma vie, si tant est qu'ils puissent faire preuve de clémence. J'ai été contraint de manger mon trésor le plus précieux, un champignon doré, pour regagner un peu d'énergie et continuer malgré le vent et la neige qui pourraient bien être des adversaires plus mortels que n'importe quel monstre.
Même l'encre finit par durcir, je n'arrive plus à écr… froid .. marche pas …
Le reste est illisible, l'encre ayant visiblement gelé. En jouant avec la lumière, vous percevez malgré tout les traces de ce qui devait être diverses insultes colorées envers le comte, son fils et même la future mariée.
Cher Monsieur le bourgmestre,
je vous fais part de mon très vif mécontentement à l'encontre de mon voisin, un certain Eberon, dont l'attitude nuit aussi bien au commerce local qu'à la tranquillité des honnêtes citoyens de votre ville.
En effet, le sinistre individu, au lieu de continuer à commander les meilleurs produits que j'aie à offrir (que je pèche quotidiennement sans ménager ma peine) se fait désormais livrer à son domicile des produits à la qualité douteuse, en provenance d'on ne sait où. Imaginez que tout le monde fasse pareil?!
C'est toute l'économie de notre village qui serait en péril !
De plus, cette personne a une attitude très étrange et traficote - pardonnez-moi l'expression - certainement dans les magies les plus obscures. Il prétend étudier l'alchimie, mais je pense qu'il ne s'agit là que d'une façade pour couvrir ses activités douteuses. Ainsi, j'ose vous demander une intervention rapide et exemplaire, afin de forcer ce sombre personnage à commander des produits locaux! De plus, je demande que des autorités compétentes interviennent afin de vérifier la nature exacte de ses travaux afin de protéger notre communauté de ses plans machiavéliques!
Leopold LeGrandPont, autrement connu sous le sobriquet “la cane agile”.
Mon cher Abrack,
Comment vas-tu? Je ne sais comment te remercier, une fois encore! J'ai bien reçu le colis que tu m'as fait porter, la qualité de ces étoiles de mer est parfaite! Je me souviens de l'époque où je passais par mon voisin, un certain Léopold - mais tout le monde l'appelle Le Ronfleur - pour me fournir en composant. La qualité de ses produits était bien moins bonne et j'en arrivais à me poser des questions sur mes compétences personnelles. J'imaginais même changer de métier. Il est vrai que la voie que j'ai choisie n'est pas la plus simple, mais je sais désormais qu'en persévérant, je finirais par progresser. Et grâce à ton soutient et aux fruits de ta pèche, je serais certainement bientôt connu à travers la région!
Je garderais précieusement la première pièce que je fabriquerai et t'en ferais cadeau avec grand plaisir!
Ton ami Eberon.
Cette lettre est un appel au secours, difficile à déchiffrer.
O secourt! Merssi de nou zédait! On a plin de trézore a partagé! On ait prè du lac. Vené vitte! On est dé fammes et dé zanfant trai riche! On est attqker par dé monstres! Ossecoure!
Vu l'orthographe et les fautes typiques, il s'agit certainement d'un traquenard monté par des gobelins un peu naïfs…
Ce texte raconte la vie de Xarlaxe, un Shaman gobelin aux innombrables exploits. Il aurait été capable - pleinement reposé - de lancer jusqu'à 5 boules de feu à la suite.
Xarlaxe, légendaire shaman gobelin, aurait autrefois vaincu un Yeti dans les Crocs Blancs. Nul ne l'a revu depuis.
Cette lettre est signée du nain Skynet:
Bien à toi, mon cher McGrégor. Je dois t'en raconter une bien bonne! Alors que je marchais en quête d'aventure, j'apperçois au loin une sorte d'étrange zombie boitillant, le regard vide. Tu me connais, ni une, ni deux, je fonce dans le tas. Un coup de hache bien senti plus tard, la créature est au sol, puante, sale, ignoble, sanguignolante. Quoi que ce fut, mon acte était un acte miséricordieux, destiné à mettre fin à tant de souffrance. Du bon boulot comme j'aime.
C'est alors que je me rend compte que la créature tient en main quelque chose. Je lui arrache délicatement et me rend compte qu'il s'agit d'un parchemin. Curieux, je le déroule et me met à le lire. Etonné de sa nature, je regarde plus attentivement mon cadavre.Il s'agissait en réalité d'un gobelin ! Il devait avoir parcouru une bien longue route pour être à ce point méconnaissable ! Il tenait dans l'une de ces mains quelques feuillets gribouillés, que je joins à cette lettre. L'un d'eux a attiré mon attention, il semble s'agir d'un sortilège unique et ancien luttant contre les mauvaises odeurs! N'est-ce pas une histoire improbable? Comme quoi, même de la part de la plus misérable des créatures, il faut s'attendre à tout!
En attendant, ce vieux papier tout sec m'aura été bien utile pour m'allumer un petit feu douillet au coin duquel je t'écris cette lettre. Mes amitiés à Madame et à ses arbres!
Skynet
L'écriture est vilaine mais à force de lire et relire cette lettre, vous parvenez à la déchiffrer :
“Gobelin vif et agile cherche jolie aventurière pour créer sa propre tribue”.
Malheureusement, l'auteur a oublié d'indiquer un moyen de le contacter. Dommage, l'offre semblait intéressante.
Avis de recherche !!
Un groupe d'aventurier a disparu après être parti à la recherche d'un antique passage vers la nécropole! Ils auraient été vus pour la dernière fois à l'auberge du Sanglier Noir.
Pour toute information utile, contacter le capitaine Parn.
Cette lettre très ancienne relate les aventures de deux amis, l'humain McGregor et le nain Skynet. Lors d'une exploration, ils remarquèrent de petits yeux jaunâtres à travers des buissons. Plusieurs créatures vêtues de guenilles cotonneuses, dont l'un portant un crâne sur sa tête, sortirent en bondissant et les frappant de leurs hachettes en pierre. Nos jeunes héros sortirent leurs armes et en tuèrent chacun deux, forçant les autres à s'enfuir. Ils les poursuivirent jusqu'à deux petites huttes aux murs en bois et au toit en fougères séchées. Les créatures s'enfuirent de nouveau, laissant à nos aventuriers l'opportunité de fouiller les huttes. Dans le bric-à-brac, ils trouvèrent quelques pièces en or d'aspect noble mais ternies. Les deux amis poursuivirent leur exploration pensant que de nombreuses richesses pouvaient être découvertes.
Il est noté à la hâte : “Les étoiles de mer, réceptacles de puissances magiques, sont rares et demandent une grande habileté aux pêcheurs pour les enfermer dans leur nasse”.
Cette lettre est rédigée à la hâte, d'une façon irrégulière et tremblotante.
[…] dernier compagnon était tombé quelques heures plus tôt. Il ne restait plus que moi, fuyant les terres hostiles de la nécropole, notre quête achevée, maintes fois blessé par ces maléfiques squelettes. Je conservais en main, serrant de toutes mes forces, l'objet pour lequel nous avions tant sacrifié. je ne prenais plus aucun repos, marchant nuit et jour, jusqu'à en trébucher sur le moindre cailloux. Mon peuple m'attendait, attendait cette délivrance. Rien ne pouvait plus m'arrêter, pas même les dieux. Une fois les miens retrouvés, tout prendrait enfin un sens. Tout irait enfin mieux. Mais que mes jambes étaient douloureuses… Ô combien mes paupières semblaient lourdes… Il aurait été si facile de me confondre avec un de ces zombies que nous avions affronté. Avancer… Avancer.. Encore et encore.. Chaque pas était un pas de plus vers la délivrance de la malédiction de mon peuple.
Le texte s'arrête ici. Il est probable que d'autres lettres existent.
Cette feuille de papier a été délavée par l'eau. Elle sent encore le sel et les effluves marines. C'est un appel à l'aide d'un aventurier qui aurait fait naufrage sur une île lointaine, incapable de ramener par lui même les trésors trouvés sur place.
Cette lettre est un appel au secours. Des boules d'orage assiégeraient actuellement le bastion d'un clan qui implore qu'on lui vienne en aide avant que tous ses bâtiments soient rasés.
Cette page a été détrempée, certaines parties sont illisibles :
[…] informations précises nous ayant menés jusqu'aux ruines d'une vieille tour. De là, nous devions partir vers l'Est, en direction de la grande lune. Les cieux s'étaient brusquement obscurcis, un déluge nous tombait dessus. Mais nul dieu n'aurait pu nous arrêter. Notre quête était juste, Cette malédiction devait être levée, nos ambitions […] […] perte douloureuse. C'était un compagnon exemplaire et un père formidable. Nous ne manquerons pas de célébrer sa bravoure lors de notre victoire fina […] le dos à ces huttes sordides et leurs clans barbares et violents.
Le texte s'arrête ici. Il est probable que d'autres lettres existent.